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Emmanuelle Béart face à l’inceste : « un déni sociétal »
Dans cet article de Ouest France du jeudi 21 septembre 2023, la comédienne se livre pour la première fois sur les abus qu’elle a subis adolescente et présente le documentaire diffusé sur M6 le 24 septembre.
Elle souhaite attirer la lumière sur ce sujet trop souvent tu. Une fille sur cinq et un garçon sur douze sont concernés. La stratégie de l’agresseur est d’isoler sa victime pour l’empêcher de parler.
Au-delà de sa situation personnelle, elle a souhaité créer un espace de parole pour Pascale, Sarah Norma et Joachim. Pendant 3 ans, elle les a suivis sur le chemin de la reconstruction tantôt derrière, tantôt devant la caméra jusqu’au moment où elle finit elle-même par exprimer ce qu’elle a vécu.
Pour en finir avec la culture du silence, elle appelle au maintien de la CIIVISE (commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants) créée en janvier 21 pour recueillir les témoignages de gens qui n’avaient jamais pu exprimer leur vécu.
Elle met également en avant l’importance de protéger les enfants en travaillant sur la prévention et en leur expliquant dès le plus jeune âge que leur corps leur appartient et que nul n’a le droit d’y toucher.
L’école française face au fléau du harcèlement
Cet article de Ouest France du mardi 26 septembre 2023 traite du harcèlement scolaire. Suite à plusieurs suicides d’élèves, le gouvernement a décidé d’en faire une grande cause nationale et de présenter un plan de lutte interministériel à l’Assemblée Nationale. Un élève sur dix serait concerné par le harcèlement au cours de sa vie scolaire. L’éducation nationale a du mal à appréhender et à mesurer l’ampleur du phénomène dont les contours sont flous et ne s’arrêtent aux portes de l’école.
L’éducation nationale définit le harcèlement comme une violence répétée, verbale, physique ou psychologique. Elle est le fait d’un ou plusieurs élèves à l’encontre d’une victime qui ne peut se défendre. Mais cette notion écarte la dynamique de groupe, les élèves suiveurs, les témoins. Ces violences se poursuivent souvent dans les transports scolaires, les activités sportives, artistiques… et pour les adolescents sur les réseaux sociaux.
Le plan de lutte devrait élargir l’arsenal des sanctions : Confiscation du téléphone, bannissement des réseaux sociaux, saisine du procureur de la république. La prévention de ces situations de harcèlement doit également être développée et systématisée dans tous les établissements scolaires.
L’école doit offrir un environnement rassurant aux élèves. Plusieurs expérimentations existent : Cours d’empathie, élèves ambassadeurs, traitement des conflits. Mais il est indispensable que les adultes soient empathiques et vigilants.